Contribution d’assistance, bientôt pour les proches ?

Le 10 août 2021, la Commission de la sécurité sociale et de la santé publique du Conseil des États a accepté, à l’instar de sa commission sœur du Conseil national, de donner suite à l’initiative parlementaire 12.409 du conseiller national Lohr « Contribution d’assistance. Rémunération des prestations d’aide fournies par des proches ». À l’heure actuelle, la contribution d’assistance de l’assurance-invalidité permet aux personnes ayant besoin d’aide d’engager des assistants, mais ces derniers ne doivent pas être un proche (conjoint, partenaire enregistré, concubin, parents en ligne directe) de la personne concernée. À l’avenir, cette initiative devrait permettre de rémunérer aussi les proches pour ces aides. La commission précise cependant que si elle préavise favorablement le développement de la contribution d’assistance, certains points, dont l’impact financier de cette initiative sur l’assurance-invalidité, doivent être analysés minutieusement. La Commission du national va maintenant élaborer un projet de loi allant dans ce sens.

Alzheimer Suisse se réjouit de l’acceptation de cette initiative parlementaire qui devrait permettre d’améliorer le soutien des personnes atteintes de démence qui vivent à domicile et qui n’ont pas atteint l’âge de la retraite. Le financement des prestations d’aide fournies par des proches favorise l’autodétermination des personnes concernées en facilitant une vie autonome à domicile. Un proche peut par ailleurs apporter une aide ciblée et dans la durée à son partenaire, sa mère ou son père qu’il connaît depuis longtemps. Ceci est particulièrement important pour les personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer ou d’une autre forme de démence qui ont un besoin de stabilité et de continuité : tout changement est éprouvant et s’adapter à des situations inhabituelles s’avère difficile en raison de la maladie. Enfin, le financement des prestations de proches a pour autre avantage de décharger les services d’assistance professionnels qui vont faire face ces prochaines années à une pénurie de main d’œuvre qualifiée.