« Oui, mais... » en réponse à la proposition du Conseil fédéral

Afin de permettre aux proches soignants de mieux concilier activité professionnelle et prise en charge de proches, la possibilité des congés de courte durée ne suffit pas. Il faudrait en effet pouvoir envisager un congé plus long - similaire à un congé pour soigner un enfant gravement malade.

Etant donné que l’évolution d’une démence n’est pas constante ni prévisible, les proches soignants doivent pouvoir s’investir de façon accrue lors de situations de crise. Leur disponibilité est également cruciale au moment d’une entrée en EMS ou d’un séjour hospitalier de la personne malade. Entourer au quotidien une personne atteinte de démence est indéniablement une tâche considérable. Elle s’avère usante pour les proches soignants, qui finissent souvent par manifester des troubles psychiques et physiques. S'ils avaient le temps de se consacrer davantage à leur partenaire ou parent malade en cas d’urgence, tout le monde serait gagnant, y compris l’employeur.

Alzheimer Suisse a souligné ces aspects dans sa prise de position  (en allemand) par rapport à la loi fédérale sur l’amélioration de la compatibilité entre l’activité professionnelle et la prise en charge de proches. La proposition du conseil fédéral est un début. Or, elle ne prend pas suffisamment en compte les besoins de personnes qui soignent et soutiennent des adultes tout en exerçant une activité professionnelle. Au vu du nombre croissant de personnes atteintes de démence et tributaires de soins, il importe de poser sans tarder les jalons qui permettront de soutenir les proches soignants et aidants.